dimanche 7 novembre 2010

Le Feu

Nous pourrions résumer l’élément Feu par cette simple phrase : S’affirmer c’est s’aimer ! 

En effet, l’affirmation de soi est la pierre de touche de l’élément Feu et si cette affirmation est brimée pour quelque raison que ce soit, c’est la porte ouverte à une foule de maladies dont entre autres, toutes les maladies inflammatoires.

Le Feu symbolise l'action, la création, l'énergie vitale et ses expressions sont la passion, l'enthousiasme, et la mémoire. Son mouvement est centrifuge, c'est-à-dire porté vers l'extérieur. C'est le principe masculin qui s'exprime dans le faire et en ce sens, quelqu'un ayant une dominante Feu peut être très prompt et même agir sans réfléchir. Il peut aussi s'enflammer rapidement, réagir.

L'élément Feu est mature et fonctionnel chez l'être humain autour de sa deuxième année, à l'âge du NON. À cet âge, l'enfant n'a pas beaucoup de vocabulaire pour se définir et sa conscience des choses en est à ses premiers balbutiements. Il a cependant un besoin viscéral d'affirmer son existence, ce qu'il fait avec plus ou moins de succès en utilisant le NON à répétition.

De cette façon, il fait réagir l'environnement (entre autre, les parents) et cette réaction est la preuve en soi de son existence. C'est à ce moment que les problèmes commencent…! Trop souvent, les parents même les mieux intentionnés, sont déstabilisés par cette attitude de l'enfant. Ils finissent par le prendre personnel et la répression semble être la seule réponse satisfaisante à leur portée.

Si les parents savaient que ce moment de vie est une étape cruciale pour l'enfant, un temps de maturation d'une énergie tellement puissante et importante, peut-être vivraient-ils ce passage avec plus de compréhension, de tolérance et de détachement. Peut-être seraient-ils aussi plus à l'écoute de cette maturation énergétique en développant un encadrement plus empathique et moins répressif.

Nous devons comprendre que si nous brimons l'affirmation de l'enfant à ce moment si important pour lui, il enregistre que cette énergie, cette é/motion en mouvement, n'a pas le droit de s'exprimer car elle est trop dérangeante pour l'environnement. Il n'a pas droit à l'espace vital et intime, de l'affirmation de son être.

En fait, toute notre société est basée sur cette dénégation à l'autonomie individuelle. Il faut faire comme tout le monde, comme le groupe, à la maison s'il y a des frères et sœurs, à l'école, au travail et dans la vie en général. Ce carcan imposé, engendre des personnes qui ont tendance à abdiquer leur pouvoir personnel et à inhiber leur action. Inhiber l'action, empêcher le Feu de s'ex/primer (hors de la pression), c'est favoriser l'impression, c'est-à-dire garder la pression à l'intérieur.

Il faut dire que la colère, une expression incontrôlée du Feu, est l'é/motion la moins acceptable dans notre société. Alors, n'ayant jamais appris comment gérer cette énergie et n'ayant jamais eu la permission de l'exprimer, la personne doit trouver des moyens de contenir cette pression qui augmente de jour en jour, d'années en années. L'effet le plus pervers de cette situation est que nous finissons par nous juger nous-mêmes quand cette énergie se présente. Nous la retournons alors contre nous sous forme de culpabilité et/ou de processus inflammatoire dans le corps.

Nous savons que l'énergie est toujours en mouvement et ne peut être immobilisée. Donc si elle ne peut pas circuler vers l'extérieur, elle se trouve confinée à l'intérieur et allume des foyers d'incendie pour demeurer active. Un très fort pourcentage des malaises et maladies sont liés à ce phénomène et la plupart des lits d'hôpitaux sont occupés par des malades du Feu. Les problèmes reliés au Feu peuvent être très diversifiés: maux de tête, problèmes aux yeux, dents et gencives, dérèglement de la température interne, acidité et ulcères d'estomac, problèmes de foie, diabète, tendinite, arthrite (en fait tous les ites), Parkinson et Alzheimer pour n'en nommer que quelques-uns.

Le mouvement positif du Feu est le pardon et le lâcher prise. Le nombre incalculable de livres écrits sur le pardon et le lâcher prise nous fait réaliser qu'il n'y a pas de recettes miracles pour y parvenir et qu'en fait, ce sont peut-être les attitudes les plus difficiles à acquérir.

Son ex/motion est le large éventail entre la moindre petite frustration et la rage la plus dévastatrice. Le plus dangereux dans cette énergie contenue, n'est pas la colère comme nous pourrions le penser mais bien les toutes petites frustrations dont nous ne nous occupons pas, justement parce qu'elles sont petites. Nous justifions cette inaction en disant que ce n'est pas grave, que ça ne vaut pas la peine, que nous ne voulons pas faire de vagues pour si peu.

Le danger réel de cette attitude est que ces petites frustrations que nous glissons dans notre sac à dos, vont s'accumuler jusqu'à devenir une colère que nous allons malheureusement déverser sur la personne qui a malencontreusement allumé la mèche de ce baril de poudre qui ne lui appartient pas. Cette colère, en libérant une certaine quantité d'énergie accumulée, pourra sembler nous avoir fait un bien relatif mais ce n'est que partie remise car les frustrations à l'origine de ce débordement émotionnel seront toujours présentes.

Après avoir lu ce qui précède, vous commencez sûrement à comprendre que cette énergie très puissante est l'une des plus difficiles à gérer positivement. Pourtant, la solution est simple: il suffit de s'occuper de la moindre petite frustration en affirmant notre ressenti au moment où la situation se vit. Ces notions seront développées plus à fond dans un chapitre ultérieur mais en attendant, voici quelques façons de s'aider en faisant mécaniquement circuler le Feu: marcher, courir, nager, faire du vélo ou toute activité qui fait bouger les cuisses (zone du Sagittaire, signe de Feu) et rire car le tremblement interne qu'il produit est le mouvement spécifique du Feu.

Le Feu concerne tous les organes de la digestion, c'est le laboratoire de transformation des aliments. Nous l'utilisons pour rendre assimilable des aliments qui seraient indigestes dans leur état naturel. De même, certaines situations de vie demandent un lâcher prise pour devenir acceptable, assimilable.

La faim est la sensation qui lui est associé et vous connaissez sûrement quelqu'un, sinon vous-même, qui peut devenir quelque peu irritable lorsque la faim se fait sentir depuis trop longtemps. Foie, vésicule biliaire, estomac, intestin grêle, pancréas sont tous des organes sujets à exprimer un débalancement Feu.

Les yeux sont aussi une zone de Feu très importante car le sens associé à cet élément est la vue. De plus, les yeux se trouvent dans la zone du Bélier (signe de Feu) et sont en relation avec le foie. On dit Les yeux sont la porte du foie (ils sont aussi le miroir de l'âme" mais ceci est une autre histoire)! Il est facile de comprendre ce lien quand ils virent au jaune lors d'une hépatite. Le jaune étant par ailleurs, la couleur de l'élément Feu.

De plus, les yeux reflètent la vitalité de la personne, nous donnant des informations sur son énergie vitale. Si le Feu est faible ou déséquilibré, les yeux apparaîtront ternes et sans vie contrairement à la personne qui pète le feu dont les yeux seront éclatants, pétillants, dégageant chaleur humaine, enthousiasme et passion.

Le Feu contrôle la température corporelle et veille à l'équilibre des diverses fonctions organiques. La faim, la soif, le sommeil, l'élimination et la procréation sont sous sa gouverne.

En résumé, le Feu…

• Est l'affirmation de soi, le JE CRÉE !

• Son mot clé est action.

• Le tremblement est son mouvement.

Pardon, lâcher prise, frustrations et colère représente
   son univers émotionnel.

• Ses zones principales dans le corps sont la tête, les yeux, les cuisses, le foie, la vésicule biliaire,  
  l'estomac, l'intestin grêle, le pancréas et les parois des vaisseaux sanguins.

• Le pancréas est sa glande endocrine.

* Sa couleur est le jaune.

• Son sens est la vue.

• Le majeur et le troisième orteil lui sont associés.



Pour mieux comprendre ce qu'est l'inhibition de l'action et ses conséquences, je vous invite à lire le livre du prof. Henri Laborit: "L'inhibition de l'action, biologie comportementale et de physio-pathologie"
Éd Masson et Presses Universitaires de Montréal, 1980